Le paradis blanc et beau

 

 

   

         

             Dans les pays nordiques, l'emprise collective est assez forte pour étouffer littéralement tout individualisme. Ils m'attirent parce que tout y est propre, nickel, et que même l'air qu'on y respire est frais, tout y est toujours bien organisé; c'est le paradis beau et blanc qui n'est pas celui des prophètes méprisables. Et tous ceux qui fuient la misère du reste du monde y accourent.


             Je m'en méfie cependant, car dans ces pays là, il y a quelque chose comme l'ordre des fourmilières. Je ne pourrais pas jurer que demain je ne vais pas m'y faire décérébrer, dépecer la moelle épinière, sans même avoir le temps de m'en rendre compte et de réagir : alors j'aurai la même apparence humaine que les autres citoyens, mais je serais faussé, anéanti, tordu, annihilé. Peut-être qu'il vaut mieux vivre dans ces pays là. Mais méfies-toi du « Nord Mal » !

 

 

            En général la vie des femmes non Occidentales, et leurs centres d'intérêt, sont tristes et nuls à mourir. Sur la Pink Planet de la vie des femmes, on ne compte qu'exploitations, représailles faciles et cruelles, séquestrations, excisions, dépendance financière, sociale, ou même juridique ou pseudo religieuse. 

            Tu peux toujours dire que c'est culturel, on dit cela pour dire que la malchance et les mauvaises habitudes ne sont pas chevillées au corps de ces multitudes. La fatalité ne serait pas une question de race ou de frontière, d'accord, d'accord.

            Mais en quoi cela me concerne t'il ?

 

            C'est une question d'honneur, comme un devoir de penser, comme un cocotier a secouer. Moi je pense que cela me concerne peu. A Mégatronix City, cela n'est guère notre problème.

            Braves gens et unisexes, secouez-vous aussi.

            Et puis surtout, souriez !

            Ici vous savez si bien le faire, sourire, comme tous les esclaves exquis de l'Occident : vous qui m'entraînez malgré moi dans la ronde travailleuse et morale.

 

                                                                               

            Il y en a qui parlent toujours d'être sauvés par un Sauveur. Mais je n'ai jamais pu comprendre, au jour d'aujourd'hui : sauvés de quoi ? Ceux là parlent toujours de leurs martyrs, mais jamais de ceux qu'ils martyrisèrent. Car ils cachent la vraie clé de leur succès. Dans le paradis blanc et beau, il y a longtemps qu'on se méfie des Prométhée et des Sauveurs.

 

            Les femmes cachent leurs envies. Mais même en Occident et dans les pays nordiques, les dominants, ce sont toujours des hommes.

 

 

 

 

            Il semblerait qu'en Occident la beauté fut classiquement blonde, ainsi les anciens dieux grecs et romains se miraient-ils. Comme leurs dieux, les Ancien Grecs étaient souvent blonds, ainsi tous les héros homériques de l'Iliade et l'Odyssée.

               Reste gris, l'avenir de cette beauté qui vient du froid.

 

            La victoire du Fils de Métis (un penseur comme sa mère ?) sur son père Jupiter est toute proche. Cette victoire arrive à toute allure. Nos pensées vont dévorer notre coeur.

 

 

 

 

             Tout le monde dit que cela ne compte pas, mais on n'a jamais vu des tourbillons pareils.

             Où sont les piédestaux qui évaporent, la profondeur supplémentaire à l'apparence, l'intelligence ? Mais on s'en fout ? Ils prétendent par là, je suppose, que cela n'a rien à voir avec eux. Il y a des manières de cacher la honte et l'humiliation, et la beauté.

 

 

             Il paraît que les Grecs ont conçu le modèle démocratique de notre paradis blanc et beau. Chez ces Anciens Grecs et à la manière des hommes libres, la discipline est de rigueur, mais on tutoie le général comme un autre citoyen (ou comme un autre être humain).

   

             Classiquement ce qui compte, à la finale, ce serait ce que l'on est, et pas seulement ce que l'on paraît de visu. Considérations d'un honnête martien neutre : ne peut pas être intelligent, quelqu'un qui n'est pas beau.               

            Ainsi pensaient les Grecs antiques.

            Il est facile de décevoir. Mais il n'y a personne ici de toutes façons. Et de plus depuis toujours en vérité, des gens laids les Grecs honoraient !

 

            Et il faut bien remarquer que ceux que nous honorons dans notre paradis blanc et beau, ces politiques et ces maîtres à penser et ces peoples - quand on les regarde bien au fond de leurs traits confits et au fond de leur être - ils sont au moins aussi laids.

 

 

 

 

 

                                                                  

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PS :
  

     Je m'en irai dormir dans le paradis blanc

     Où les nuits sont si longues qu'on en oublie le temps

     Tout seul avec le vent 

     Comme dans mes rêves d'enfant

     Je m'en irai courir dans le paradis blanc

     Loin des regards de haine

     Et des combats de sang (…)

 

                        (Le Paradis Blanc de Michel Berger)





11/05/2007
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