Une petite dose de pensée magique - néanmoins
Une petite dose de pensée magique - néanmoins
[« On appelle pensée magique : « l'idée que de penser quelque chose est la même chose que de le faire. Elle est courante dans les rêves, dans certains désordres mentaux, et chez les enfants. » ( Freedman, Kaplan, Sadock, 1976, p. 1313).
« La pensée magique se réfère à la croyance que des pensées spécifiques, la verbalisation, les gestes associés, ou les postures peuvent, d'une façon mystique, conduire à l'accomplissement de certains désirs ou à prévenir certains maux. Les jeunes enfants sont enclins à cette forme de pensée, comme conséquence de leur capacité limitée à comprendre la causalité… »]
Lance brillante et magique (lien)
La pensée magique serait l'inclinaison des enfants et des adultes comme perdus dans des contes (lien) pour enfants. « On croit qu'avec certains rites ou certaines « pensées », on va influer sur la matière et notre propre destin. C'est (peut-être) chimérique – mais cela fait du bien, car cette pensée magique est source d'espoir et donc aussi d'équilibre.
La nouvelle religion de l'homme moderne qui arrive est celle de la Raison pure et des savants. Mais est-elle vraiment plus belle ou plus réconfortante que les anciennes ? Elle arrive et elle s'en va ?
Cette religion athée, ce rationalisme fanatique, vaut-il mieux que les fanatismes dits religieux ?
Dans un premier temps, celui des Lumières, cette nouvelle religion de la Raison pure et des savants a aussi clarifié et fait resplendir les capacités de l'esprit humain, inventif, curieux, aventureux.
Mais aujourd'hui, elle déploie aussi son coté obscur. Cette religion de la Raison pure et des savants dévitalise l'homme moderne (d'abord abîmé et meurtri par le totalitarisme monothéiste, puis déchristianisé, mais toujours dépourvu de tout rêve et d'harmonie) : autant qu'un dentiste le fait pour finir avec certaines dents cariées.
Le rationalisme fanatique, la nouvelle religion de la Raison pure et des savants, ne veut rien à voir avec la pensée magique.
Au nom de cette religion moderne de la Raison pure et des savants, au nom d'un rationalisme fanatique, déjà des adeptes et des prêtres torturent les bêtes (et aussi parfois des gens, par exemple à Hiroshima) dans leurs laboratoires, ils les vivisectionnent, ils cherchent dans leurs entrailles et leur douleur sans fond – la clé du secret de la vie et de la mort.
Au nom de cette religion moderne de la Raison pure et des savants
Au nom du rationalisme fanatique
Mais est-ce que c'est si normal, ces chercheurs, ces gens si implacables qui torturent comme jamais les humains n'ont sévi auparavant : soi disant pour le bonheur humain, mais en fait pour la Connaissance [à quel prix ?] et les honneurs.
Les chercheurs sont ces officiants du nouveau rite, et ils sont de tels tortionnaires, quand on y réfléchit, si monstrueux, si glacials, si sadiques, si impitoyables, si douloureux pour les corps et les âmes.
Et cela se passe tous les jours, près de chez moi, dans les cris inaudibles des victimes immolées.
Ces chercheurs sont-ils si normaux, vraiment, et tous leurs jeux sont-ils vraiment si anodins ?? ! ?
Ils se revendiquent du Dieu de la Raison pure et des savants, du nom de la Science, c'est comme cela qu'ils veulent t'aveugler et t'impressionner ! Ouvre les yeux, ils cherchent juste à t'asservir à leurs jeux !
Ces gens là, si tu les voyais tels qu'ils sont, tu les fuirais ou tu les enfermerais ou tu leur ferais la guerre instinctivement !
Parce que tu as encore le respect de la science et des savants ??? ! ??? ??
Les savants. Et ce que je veux, ceux-là n'ont pas le droit de le vouloir - image de Pixabay (lien)
Je cite Nietzsche :
Car à la vérité j'ai quitté de moi-même la demeure des savants, et en claquant la porte.
Mon âme a trop longtemps jeûné à leur table ; je ne suis pas fait comme eux pour grignoter la Connaissance comme on casse des noix. J'aime la liberté et le vent qui coure sur la glèbe fraîche ; j'aime encore mieux faire ma couche sur des peaux de bœufs que sur leurs honneurs et sur leurs dignités.
Je suis trop ardent, trop brûlé par mes propres pensées, souvent j'en perds le souffle. Il me faut alors aller au grand air, loin de toutes les chambres poussiéreuses.
Mais eux sont aussi au frais sous l'hombre fraîche ; ils ne veulent jamais être que des spectateurs et se gardent d'aller s'asseoir sur les degrés brûlés par le soleil.
Pareil à ceux qui s'arrêtent dans la rue, et bouche bée regardent les passants, ils sont là qui attendent et regardent, bouche bée, les pensées que d'autres ont inventées.
Dès qu'on les secoue, ils laissent échapper, malgré eux, un nuage de poussière, comme font les sacs de farine ; mais comment reconnaître dans cette poussière le grain de la félicité dorée des champs estivaux ?
(…) Mais, malgré tout, mes pensées se meuvent au-dessus de leurs têtes, et même si je me faisais porter par mes propres défauts, je me trouverais encore au-dessus de leurs têtes.
Car les hommes ne sont pas égaux. Et ce que je veux, ceux-là n'ont pas le droit de le vouloir.
Non, après tout, le judéo-christianisme n'a peut-être pas encore matérialisé le pire de ce qui pouvait venir de son psychisme (lien) si particulier.
Moi, je ne veux pas non plus, comme ces foules irrémédiablement abîmées par le monothéisme islamo judéo-chrétien, être ensuite dévitalisé comme une dent cariée par l'Occident du Dieu de la Raison pure et des scientifiques, par une espèce de rationalisme fanatique - pour finir - et j'ai peur de l'excès de souffrance. Moi, je suis un être humain laïc, et je tiens aussi à ma pensée magique et à ma prière.
Et je tiens aussi à ma pensée magique et à ma prière :
Fasse que cette nuit encore je puisse dormir d'un profond sommeil, Fasse que d'un si grand univers ma curiosité soit quelque peu satisfaite et heureuse ! Fasse aussi que mes ennemis soient abattus et que je puisse en être vengé ! Fasse que je connaisse la santé, et puis que j'ai mon compte d'amitié, de femmes, et enfin d'argent ! Fasse que les idées noires, le malheur, la déprime et la souffrance s'enfuient enfin ! Fasse enfin que j'ai mon compte d'aventures, d'amour de moi-même et du monde : enfin bon, façon Samādhi (lien) peut-être.
Honnête bateau pirate neutre - image de Pixabay (lien)
La solitude aussi pour que j'aime les gens
Pour que j'aime le silence qu'on me fasse des discours
Et toucher la misère pour respecter l'argent !
Pour que j'aime être sain, vaincre la maladie
Qu'on me donne la nuit pour que j'aime le jour
Qu'on me donne le jour pour que j'aime la nuit
Pour que j'aime aujourd'hui oublier les "toujours" !»
Samādhi (समाधि en sanskrit devanāgarī) est un terme utilisé dans la philosophie indienne et bouddhiste. Son usage généralisé a entraîné un important élargissement sémantique : ce substantif masculin signifie « union, totalité, accomplissement, achèvement, mise en ordre, concentration totale de l’esprit, contemplation, absorption, extase, enstase ».
Je n'y pense plus du tout, et puis j'oublie.
Nota :
« L’église catholique le confirme : c’est bien son Dieu qui appelle à massacrer massivement dans l’Ancien Testament » : cet article de Pierre Reignier, sur agoravox.fr, est aussi une intéressante diatribe avec ses commentaires (lien Pdf).
Je conseille (néanmoins ?) l'excellent site Fabula sur les ravages du monothéisme islamo judéo-chrétien et les remarques (aussi) éclairantes de atheism.org,
et enfin >>> « Spirituel n’est ce pas - des concepts comme des diamants ? »