Il n'y a rien de pire que d'aider des gens qui n'en valent pas la peine
Voyage à Londres
Miss Deby, elle avait un look « Piccadilly Circus, dans le quartier de Westminster à Londres », cela m’a tout de suite frappé et attiré.
La première fois que j’ai voulu aller chez Miss Deby, c’est comme si je rentrais dans une autre dimension, où ni l’interphone ni même mon smartphone, d’un coup, ne fonctionnait.
C’est comme si tout était là juste pour détourner mon attention, je ne sais pas pourquoi, et me faire perdre mon temps.
A un moment je n’ai pas insisté et je suis reparti. Mais les grilles de la copropriété s’étaient refermées alors qu’elles étaient encore grandes ouvertes 20 mn avant, et ma voiture était bloqué.
Une autre voiture a ouvert le portail en fer forge, de l’extérieur. Du coup je me suis faufilé et je suis reparti.
Cela m’a donné l’impression que cette Miss Deby pouvait peut-être représenter un danger. Cette impression n’était ni vraiment logique ni rationnelle.
Il y avait juste des coïncidences et des apparences un peu étranges.
Je l’ai quand même revu de temps en temps.
« Piccadilly Circus » à Londres - de Pixabay (lien)
Apparemment c'est au moment où je lui ai avancé 200 euros comme ça sans y penser plus, que Miss Deby a immédiatement commencé à me considérer pour son chien pour son ange pour l’éternité, et en plus le sexe clairement « c'était plus » pour moi.
Tout j’allais faire pour elle c’était certain et même résoudre ses propres problèmes qu’elle n’avait jamais, en fait, essayé ou osé ou envisagé de résoudre toute seule.
On aurait dit que Miss Deby ne pouvait voir dans ce geste de « lui avoir avancer 200 euros sans trop y penser » : pas seulement une preuve ou un témoignage de faiblesse.
On aurait dit que pour elle c’était bien plus que ça.
Mon geste la manière de faire avait été comme la marque ou le témoignage que j’appartenais à un autre monde qui l’effrayait et dont elle avait même la haine – comme d’une humanité viscéralement étrangère et ennemie.
Je ne sais pas trop comment expliquer.
Cela m’a fait penser au fameux billet de 500 francs brulé par Serge Gainsbourg.
« Le 11 mars 1984 sur le plateau de l'émission télévisée Sept sur sept (lien), le chanteur Serge Gainsbourg (lien) enflamma avec son briquet l'angle d'un billet de 500 francs, le laissant ostensiblement se consumer : il éteignit la flamme lorsqu'il ne demeura seulement que 26 % du billet. » (lien)
Eh bien, en discutant j’en suis arrivé à la conclusion que pratiquement une moitié de la population avait éprouvé de la haine pour Serge Gainsbourg, pour ce geste sacrilège. Et presque une autre moitié de la population n’y croyait ne pouvait tout simplement pas y croire, et même que ça ne pouvait pas exister un geste comme ça, et croyait plutôt à un trucage.
Et de même, du jour au lendemain, et dès ce moment où j’avais avancé « comme ça sans trop y penser les 200 euros » à Miss Deby, Miss Deby et moi étions ennemis, et je ne le savais pas encore.
Et demain chez Miss Deby : plus rien d'autre.
Une véritable illumination pour Miss Deby
C'était une véritable illumination pour Miss Deby, tout était d'un coup absolument positif et clair pour elle. Tout, j’allais faire pour elle, j'allais même travailler, c’était certain, et même résoudre tous ses propres problèmes à elle : problèmes qu’elle n’avait jamais essayé ou envisager de résoudre elle-même.
Et tout ce qui va avec, et notamment ses problèmes avec sa famille biologique que même c’étaient des braves gens, elle en était si fière de ces souvenirs avec, et que son père lui avait un jour cassé une dent en la frappant, et même que sa propre maison à elle avait déjà commencé à lui manger son argent et son cœur comme pour les anciens propriétaires du château de Chantilly (lien), et notamment aussi ses problèmes paradoxaux avec son côté raciste blanc qu'elle avait même le « syndrome de Scarlett O'hara dans « Autant en emporte le vent » (lien), et ses problèmes avec son fils métis, et ses problèmes etc.
J'ai vérifié et à un moment je l’avais sous ce genre d’angle de vue, de tir, que je ne pouvais pas la rater.
Miss Deby, c'est comme la moitié d'un ectoplasme, et je te jure que d'elle je n'ai rien pu voir d'autre, et avec ce genre d’angle de vue de tir que je ne pouvais pas la rater.
Et même que pendant que je l'ajustais avec précision, Miss Deby m’a fait cette réflexion avec son accent anglais : « C’est marrant, tous ces sentiments que tu vois chez les autres, et qu’ils n’ont pas ! »
« C'est pas » des blagues.
Genre d’angle de vue, de tir - de Pixabay (lien)
Miss Deby, oui, elle a l'excentricité « Piccadilly Circus », à Londres, cela m’a tout de suite frappé et attiré.
Mais en fait en y regardant bien, c’est comme si l'originalité et l’humour british s’étaient fait dévorer par un loup ou par une louve, comme ce qui était arrivé à la grand-mère du petit chaperon rouge (lien).
Miss Deby porte bien les fringues, et puis les hauts talons, et puis tout l’attirail que d’abord on y voit que l’époque « où c’était la folie à London », et même que Miss Deby elle a ce look.
Mais derrière ce look, il n’y a que ce regard fixe et étrange qui te cible d’emblée le cœur.
Mais si Miss Deby elle est comme ça, le reste c’est quoi ?
On peut trouver certaines tomates hors-sol rutilantes musculeuses complètement synthétiques et artificielles, exposées là, dans les rayons de chez Carrefour, ou ceux de certaines Grandes Écoles. Là il y a des gens importants et qui savent, qui leur disent textuellement pour mieux les rendre rutilantes et vendables : que « plus tard ils et elles deviendront des demi-dieux qui auront en plus la charge de s'occuper de la masse des inutiles ».
Effectivement après ça se vend bien soi-même tout seul. Mais ça croit des choses, des choses.
Et même que je serais un mauvais chien ou un mauvais ange, et en tous cas pas mieux que juste un indien avec des plumes et même que le grand chef avec ses plumes d'ange, ce ne serait pas eux mais moi.
Et ça croit des choses, ça croit des choses. Et même dans ma famille biologique ordinaire pour le dire comme ça : je peux trouver comme un écho et un parallèle avec les propos de Frédéric Nietzsche (lien) sur certains membres de sa famille.
Déclaration pour le moins révélatrice du véritable sentiment de Nietzsche pour sa sœur :
« Quand je cherche mon plus exact opposé, l’incommensurable bassesse des instincts, je trouve toujours ma mère et ma sœur » (Ecce Homo, Pourquoi je suis si sage, § 3). (lien)
Je ne dis pas que c’est bien. Je ne dis pas que c’est mal.
Juste que : « C’est curieux ».
Et pas que l’ésotérique lié à l’argent
Être mangé par le loup, si ce n'était qu’être rempli de sottise et de méchanceté, je dirais que je pourrais même m’accommoder du voisinage de certains.
Mais si cela va au-delà, il me faut peut-être préparer une fuite.
Souvent ce qu'il y a de plus vrai se cache derrière les nuages et la brume et dans les contes pour enfants.
Souvent : je suis un homme qui fuit.
En fait je n’arrive pas à me faire une idée exactement de la Miss Deby de derrière ses hauts talons et son excentricité du quartier de Westminster à Londres.
D'elle comme de beaucoup de femmes ici, et même en cherchant bien je n’entends qu'une espèce d'arrière fond de bruits, de chaines qui s'entrechoquent.
A tout ce que j'en sais c'est le monde humain avec ses bons, ses brutes et ses truands qui fait peur aux ombres et les éloignent et les font fuir.
Et pas l'inverse.
Et c'est ce monde humain qui permet avec d'autres ce soleil du matin : soleil qui certes parfois se cache derrière les nuages et la brume.
Et dans l'ombre comme dans la lumière, beaucoup de choses qui me dépassent complètement c'est une évidence.
Et pas que l’ésotérique lié à l’argent.
C’est bien que je m’occupe de mes propres affaires, et même de mes propres problèmes, et ils ne sont pas si minces.
Trop savoir n’est pas bon, mais parfois : il vaut mieux quand même en savoir un tout petit peu.
A tout ce que j'en ai au moins compris de tout ça, c'est qu'il n'y a rien de pire que d'aider des gens qui n'en valent pas la peine.
Odal GOLD
