[SOCRATE :
"En ce cas, Mélétos, au nom de ces dieux mêmes dont il est question, exprime-toi avec plus de clarté encore pour nous éclairer moi et les gens qui sont ici. Pour ma part, en effet, je ne puis débrouiller ceci. Que prétends-tu ? Que j'enseigne à ne pas reconnaître que certains dieux existent ? Dans ce cas, je reconnais qu'il y a des dieux, je ne suis en aucun cas un athée et ne suis pas non plus coupable à cet égard. Ou seulement que je reconnais l'existence de dieux qui sont non pas ceux que reconnaît la cité, mais d'autres ? Et, dans ce cas, tu portes plainte contre moi, parce que ce ne sont pas les mêmes dieux ? Ou bien est-ce que tu soutiens que, personnellement, je ne reconnais absolument aucun dieu et que j'enseigne aux autres à prendre le même parti ?"
MELETOS :
"Oui, voilà ce que je soutiens, que tu ne reconnais absolument aucun dieu."
SOCRATE :
"Qu'est-ce qui te fait dire cela, étonnant Mélétos ? Est-ce que je ne reconnais même pas, comme le font les autres gens, que le soleil et la lune sont des dieux ?"
MELETOS :
"Par Zeus, juges, il ne les reconnaît pas pour tels, puisqu'il dit que le soleil est une pierre et la lune une terre."
SOCRATE :
"Tu t'imagines accuser Anaxagore, cher Mélétos ? Et ce faisant tu méprises les juges, en les prenant pour des gens si incultes qu'ils ne savent pas que ce sont les livres écrits par Anaxagore de Clazomène qui sont plein de ce genre de théories.
Et bien, j'ai bien entendu, ces théories, dont à l'occasion ils peuvent avoir lecture à l'orchestre pour le prix d'une drachme tout au plus, c'est moi qui les mettrait dans la tête de jeunes gens qui ne manqueraient certainement pas de se moquer d'un Socrate qu'elles sont de lui ces théories qui, par-dessus le marché, sont si étranges ? Mais, par Zeus, est-ce bien l'impression que je te donne ? Que je ne reconnais l'existence d'aucun dieu ?"]
Pour Platon (dont toute l'inspiration venait de Socrate), un homme et une femme ne pouvaient pas procréer, ni s'aimer, sans l'accord et l'intérêt exclusifs de la Cité. Car la Cité était tout, et l'individu n'était rien.
Mais là est la preuve : les religieux du moyen âge le reconnurent comme sympathisant des médiocres, et ne brûlèrent point ses œuvres. Il n'était pas beau (et d'après les croyances de l'époque Antique, il ne pouvait donc pas être intelligent).
Son seul intérêt est que j'entrevois, à travers lui, des auteurs et des vies qui ne nous sont pas parvenus.
En 399 avant Jésus-Christ, à Athènes, Socrate comparut donc devant le Tribunal de la cité. Accusé de ne pas reconnaître l'existence des dieux traditionnels (lien), de créer de nouvelles divinités et de corrompre la jeunesse, il fut condamné à mort.
D'après Pythagore (570 - 510 avant Jésus-Christ), les druides étaient les hommes les plus savants du monde. Dixit Hérodote (484 - 425 avant Jésus-Christ), les druides avaient une connaissance des cieux qui témoignait de la profondeur de leur science. Pour Aristote (384 - 322 avant Jésus-Christ), la philosophie a commencé chez les druides.
Apparemment, seulement des égocentriques nombrilistes, les anciens Grecs n'étaient pas.
Les annales de la guerre des Gaules relatent que les Romains pillèrent et rasèrent Alésia, brûlant également brutalement 400 000 manuscrits de la bibliothèque.
Au VIIe siècle, les moines irlandais, paraît-il, brûlèrent 10 000 manuscrits runiques sur écorces de bouleau. Pendant plus de 1000 ans, notre église chrétienne d'amour et de tolérance avait réduit à rien, et non pas sauvegardé, la culture.
(Voir le livre de Graham Hancock, « L'Empreinte des Dieux »).
Les civilisations précolombiennes furent ravagées par l'Inquisition espagnole. Leur mémoire a été anéantie. Le peu qu'il nous reste de leurs prouesses techniques et de leurs mythes constitue bien des énigmes.
Ainsi, pour citer Wikipédia :
« Les codex mayas sont des assemblages de feuilles ou cahiers rédigés en écriture maya par des scribes de la civilisation maya précolombienne. Ces codex ont reçu les noms des villes dans lesquelles ils sont désormais conservés. Le codex de Dresde est généralement considéré comme le plus important des quatre codex connus1.
Lors de la conquête espagnole du Yucatan au XVIe siècle, il existait de nombreux livres semblables qui furent par la suite détruits sur une large échelle par les Conquistadors et les prêtres. Ainsi, la destruction de tous les livres présents au Yucatan fut ordonnée par l'évêque Diego de Landa en juillet de l'année 1562. Ces codex, ainsi que les nombreuses inscriptions sur les monuments et stèles qui subsistent encore de nos jours, constituaient les archives écrites de la civilisation maya. En revanche, il est fort probable que la palette des sujets qu'ils traitaient différait de façon significative des thèmes conservés dans la pierre et sur les constructions ; avec leur destruction nous avons perdu la possibilité d'entrevoir des domaines clefs de la vie des Mayas.»
Comment ne pas penser qu'il n'en fut pas de même pour l'Europe, à son heure ?
En ce qui concerne l'écriture des anciens germains et vikings, les « runes », d'après Wikipédia :
« L'Islande devenue chrétienne, l'Église ne badine pas plus là qu'ailleurs sur la stricte observance de ses lois[18]. Les Vikings avaient une écriture Runique, ils voyageaient et commerçaient beaucoup et connaissaient le papier, le parchemin et autres supports d’écritures. Pourtant nous sommes confrontés à une quasi absence d’écrits (inexistants ou détruits) en dehors de gravures sur pierres. Les chercheurs supposent que ces croyances ne reposent que sur une longue tradition orale. Seules certaines pierres à inscriptions runiques auraient échappées à la destruction car elles comportaient des signes religieux chrétiens comme la pierre de pierres de Jelling, où des inscriptions neutres[19]. Certains pensent à des autodafés chrétiens. La rédaction deux siècles après l’âge Viking, donne latitude à l’Église, d’entreprendre un travail patient et opiniâtre d’éradication, bien connu d’autre part[20]. Elle s’efforçait de dévaluer les croyances et pratiques menaçant la doctrine chrétienne, les dieux passent à l’état de diables, ou subtilement ils se retrouvent ridiculisés. (Harbardsljod ou la Lokasenna). Ou les dieux ne sont plus que de simples humains divinisés[21], ainsi ils périssent lors du combat final (Voluspa, ragnarök…) Régis Boyer [22],[23].
Selon Olaus Magnus, un ecclésiastique catholique actif au cours du XVIe siècle à Uppsala, en Suède, il y avait beaucoup de livres écrits avec des runes comme le Codex Runicus dans d'importants centres religieux suédois, comme à Skara et d'Uppsala, avant leurs destructions lors de la Réforme protestante. »
Selon la théorie du film intitulé "La Révélation des Pyramides / L'enquête qui change le monde", les pyramides auraient été construites par une civilisation avancée qui aurait été anéantie suite à une catastrophe planétaire.
Il faut absolument visionner ce film pour se faire une idée, il en vaut la peine - même s'il n'est pas toujours facile à trouver sur le net.
Il y a aussi, bien sûr, le disque de Nebra, qui date de 3600 ans. Ce disque sort des brumes de notre passé.
Daté de 3600 ans, le disque de Nebra est la plus ancienne représentation du ciel connue.
Il prouve que les européens d'alors avaient des connaissances astrologiques, géographiques et mathématiques - au delà de tout ce que l'on pouvait imaginer encore récemment.
Il faut regarder cette présentation sur le disque de Nebra.
Le disque de Nebra nous apprend que le passé des européens est - au moins - aussi rempli de mystères que celui des civilisations précolombiennes, de l'Inde ou de l'Egypte antique.
Qu'est-ce qui a bien pu nous passer dessus - pour que notre mémoire collective (suppliciée et anéantie) nous renvoie encore si peu notre propre image ?
Odal GOLD
PS :
Cet article est bien en adéquation avec celui-ci :