Exploration des états de conscience modifiés
"Je pense qu'il est évident que les psychédéliques sont diabolisés et rendus illégaux par notre société car les contrôleurs mentaux de notre société ont réalisé le potentiel de ces substances , ils ont le pouvoir de défaire la hiérarchie de contrôle."
Graham Hancock
(Agence Science-Presse)
(…) La consommation de psilocybine – présent dans 186 espèces de champignons– a été interdite dans de nombreux pays, dont aux États-Unis, après avoir connu une vague de popularité dans les années 1960. "Cela a tellement traumatisé nos sociétés que nous avons démonisé ce composé", résume Roland Griffiths, de l'École de médecine Johns Hopkins à Baltimore, Maryland.
Les résultats, parus dans l'édition de juillet de la revue Psychopharmacology, ouvrent la porte à une forme de réhabilitation de la psilocybine, du moins à des fins médicales: les auteurs croient que son agent actif pourrait agir comme atténuateur de stress dans des situations très difficiles.
Les effets mystiques des champignons hallucinogènes sont durables (RFI)
WASHINGTON - Les effets de bien-être spirituel et de plénitude provoqués par l'hallucinogène psilocybine contenu dans des champignons paraissent être durables, selon une petite étude publiée mardi aux Etats-Unis.
Des chercheurs de l'Université Johns Hopkins (Maryland, est) ont observé que la plupart des 36 volontaires qu'ils ont suivi, ayant pris de la psilocybine dans des conditions très contrôlées ont fait part d'effets bénéfiques ayant duré plus d'un an.
Les premiers résultats de cette étude clinique, visant à percer les secrets de ces champignons hallucinogènes, avaient été publiés en 2006.
"La vaste majorité de ces volontaires ont caractérisé leur expérience (depuis 14 mois) comme la plus ou l'une des plus constructives personnellement et aussi des plus significatives spirituellement de leur vie", explique le Dr Roland Griffiths, professeur de Psychiatrie et de neurosciences à l'université Johns Hopkins, principal auteur de cette communication parue dans le Journal of Psychopharmacology.
Le Dr Griffiths a soumis le même questionnaire à ces 36 volontaires 14 mois après la première étude clinique.
Les participants, tous en bonne santé physique et mentale, d'un niveau élevé d'études et avec une vie spirituelle active, ont fait part "d'une expérience totalement mystique" après avoir consommé de la psilocybine.
Près de la moitié de ceux qui en ont pris (soit 22 sur 36) ont vécu ce que les chercheurs ont décrit comme "une expérience mystique complète".
La plupart d'entre eux ont même décrit leur "rencontre" comme étant "l'expérience spirituelle la plus significative de leur vie".
"Ces résultats sont vraiment remarquables", juge le Dr Griffiths.
"Rarement en recherche psychologique on peut observer des effets positifs aussi durables à la suite d'une seule expérience de laboratoire", ajoute-t-il.
Ceci conforte les affirmations selon lesquelles les expériences de type mystique dont font part certaines personnes durant des sessions sous hallucinogènes pourraient aider certains malades souffrant d'anxiété liée à un cancer ou de dépression.
La psilocybine pourrait aussi être un traitement potentiel contre l'accoutumance à des drogues.
Pour toutes ces raisons "nous voulons poursuivre cette recherche", relève le Dr Griffiths précisant n'avoir observé "aucun signe clinique d'effet nocifs de la psilocybine" sur les participants à l'étude.
Toutefois l'équipe de recherche met en garde contre le fait que si cet hallucinogène est utilisé dans un contexte de moindre supervision médicale, le possible risque de déclencher de la peur ou de l'anxiété pourrait provoquer des comportements risqués.
La psilocybine est un alcaloïde qui agit sur certains des mêmes récepteurs du cerveau que la sérotonine, un neurotransmetteur.
Les champignons contenant de la psilocybine ont été utilisés dans certaines cultures pendant des siècles à des fins religieuses, divinatoires ou par des guérisseurs.
Les champignons hallucinogènes (swaps no 20)
Dans certains milieux, la mode est indéniablement aux produits naturels et la tendance à l'autoproduction et l'engouement de certains pour l'exploration des états de conscience modifiés au moyen des hallucinogènes correspond à une forme de loisirs. Au vu de la consommation estimée, relativement peu de gens consultent dans les centres spécialisés pour des problèmes liés à l'usage de champignons hallucinogènes tels que les psilocybes. Leur vente, libre dans les "Smart shops" hollandaises, est généralement accompagnée des conseils et précautions et d'usage.
Ailleurs, ceux qui vont les cueillir dans la nature en automne savent, en général, les reconnaître et connaissent les règles de prudence. De plus, leur usage occasionnel, dans un cadre naturel et apaisant, se passe, le plus souvent, sans accident notable contrairement au LSD dont les effets sont plus violents. L'usage des champignons hallucinogènes n'est pas un réel problème de santé publique. Mais il ne faudrait pas que des personnes trop jeunes, psychologiquement fragiles, ou non-préparées fassent ce genre d'expérience.
Ce que j'en dis ? – O.G.
La Hollande est un pays extrêmement « humain ». Les gens y ont tendance à abuser des bonnes choses moins qu'ailleurs. Savez-vous que le hollandais moyen consomme (paradoxalement) moins de drogue que le français moyen
Les années 60 et les consommations de psilocybine intéressent, même de loin, tous ceux qui ont envie de se découvrir eux-mêmes.
C'est peut-être ce qui fait peur à ces politiques et à ces magnats « traumatisés » par les années 60 et qui se sont emparé ad æternam du pouvoir : que ceux qu'ils régentent commencent à avoir de l'imagination et une volonté propre.
« Réfléchir, c'est commencer à désobéir » - Vivre et apprendre à se connaître soi-même, c'est commencer à réfléchir.
S'expérimenter soi-même, c'est la seule chose de vraiment passionnante, et il faut être devenu fanatiquement matérialiste pour ne plus le penser.
Interdire l'exploration des états de conscience modifiés, c'est vouloir sciemment – et de toutes les manières, juridiques, médicales, psychologiques – la rendre dangereuse. C'est aussi vouloir des générations (de « zombis », comme on disait dans les années 60) de travailleurs efficaces et mandibulaires certes.
Mais ici, c'est vrai, ce serait les gens qui choisissent leurs maîtres et leurs lois.
Odal GOLD
PS :
L'exploration des états de conscience modifiés au moyen du cannabis est également interdit dans la plupart des pays, voir l'article sur Agoravox...
Le cannabis contre le cancer :
« Le Chanvre serait une véritable plante miracle. La loi française interdit de parler favorablement de cette plante, du coup, il est difficile de faire son éloge, tant au niveau médical (excellent intermédiaire entre l'aspirine et les opiacés type morphine), qu'un niveau industriel ou écologique...
Rien qu'en tant que fournisseur de biomasse, cette plante est un vrai miracle, un cycle de croissance très court, pas besoin d'angrais, et une grand quantité de biomasse fournie à la clé...
Mais, au fond, pourquoi le cannabis est-il interdit ? Est-ce vraiment le souci de la santé publique qui a inspiré nos législateurs ? Rien n'est moins sûr. »