Entre

      Heureusement que dehors il y a un magnifique soleil dans le Happy-Garden, et l’herbe si verte si irisée. Dehors, il y a un poste radio qui chante.

Tulipes dans un Happy-Garden

     « Be my lover, be my baby », elles (lien) chantent : juste pour te maquer. « Je sais pas » ce que c'est ces trucs. Ici semble-t-il : il n'y a pas que l'inaudible. Il y a aussi : ce qui n'existe pas.

     Entre donc ici : dans ce pays qui n’existe pas. J’y pense.

     Entre une porte de prison et une porte de lupanar : « C'est pas gagné ». Heureux comme un Tigre et ses brigades (celui qui aime bien jouer avec les papillons et même en fabriquer, façon Henri Charrière (lien)) dans le pastis 51 cynique, ou encore comme un loup gelé futé prêt à te refroidir complètement à te becqueter jusqu’à l’os, cochon ou encore agneau à bêler tout le temps, c’est un choix, c’est ton choix.

      Il parait.  

      Le regard de tous ces braves gens, dont le plus souvent je n’ai pas besoin pour me sentir exister, je m’en méfie un peu on va dire. Et je ne te parle même pas de la magicienne Circé (lien), il y en a des comme ça aussi, c’est probable. Mais je ne suis pas un héros, moi non plus.

     Personne n'y a jamais rien gagné à se mêler s'emmêler à ces trucs ces choses-là ces histoires-là, qui ne sont pas mon problème, ni aux sortilèges des Circé.

     Qu'est-ce que ça me rassure que ces gens-là, ils ne m'aiment pas, mais alors pas du tout.     

Et même en dehors du Happy-Garden comme un rayon

     Je cite : « Le genou est le siège principal de la force du corps… le symbole de l’autorité de l’homme et de sa puissance (Lan, 6,1). De là le sens des expressions : plier le genou = faire acte d’humilité ; faire plier les genoux = imposer sa  volonté à quelqu’un, voire le tuer ; s’agenouiller devant quelqu’un = faire acte d’allégeance, adorer ; dans les genoux des dieux = en leur pouvoir ; toucher les genoux = demander protection, etc. » (« Dictionnaire des symboles » – de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant)

     Ça paraît bête, mais l'espèce de balle qu'ils m'ont tiré dans le genou - façon pour le rital dans « Midnight Cowboy » (lien) - est bien le geste et la correspondance symbolique de ce : « ils ne m'aiment pas du tout ». 

     Cela vient peut-être du fait du « tigre et ses brigades », ou des loups gelés, ou des agneaux qui bêlent qui bêlent, ou d'un « shériff » de « Not-in-Game », ou d'un super-héros masqué / complétement « louf », ou de « pas-de-chance ». Toujours est-il.

     Eh bien, vu le topo, qu'est-ce que ça me rassure en fait. Ça paraît paradoxal comme ça, ça paraît bête, ça paraît bête. 

     Mais je ne m'identifie peut-être pas au bon personnage, je manque peut-être d'ambition.

     Cela ne m'irait pas du tout, en fait, de m'assimiler à ce personnage là et à sa blessure, je n'aurais même rien à voir avec ce rital boiteux.

     Redevenons alors nous-même : and « You take the Milk from the coconuts ».

     C’est ton état d’esprit il parait. Ou vu le topo, et pas que des vil(le)-s--à-joie. Drôle d’époque. Ou drôles de considérations.     

     « Ça va être la crise de rigolade ! ». La crise de rigolade, je ne crois pas que. Ah que. De toutes façons, je ne peux pas croire qu’à ça. 

     Il y a aussi « la Force ». Certains ne croient tout qu'à travers elle. Et même Yoda.

     Dixit Yoda : « Le côté obscur de la Force, redouter tu dois.» (lien)

      Le savais-tu : « L'obélisque est une pierre élevée terminée par un pyramidion, et considérée comme sacrée. Il est associé au soleil. Dans l'antiquité égyptienne, les obélisques étaient taillés dans un seul bloc de granite rose. Ils étaient associés au culte de Rê (le dieu Soleil). Plus précisément, ils symbolisaient un rayon du soleil figé pour l'éternité.   

     C'était en quelque sorte l'illustration de la force primordiale. » (lien)

     J’y pense et puis j’oublie.

     Alors en attendant j’écoute la radio, et je prends le soleil, moi-même sidéré de chaleur et de lumière.

      Heureusement que dehors il y a un magnifique soleil dans le Happy-Garden, et l’herbe si verte si irisée, et comme « un rayon de soleil figé pour l’éternité », on va dire.

                                                                             Odal GOLD

PS :

Le Dieu-Soleil.

Selon les principes de notre nature :                                            

     « Dans le sens profond du Véda, Sûrya, le Dieu-Soleil, représente la divine illumination du voyant (kabi), au-delà de l'esprit, dans la pure Vérité des choses, lumineuse par elle-même. Son principal pouvoir consiste dans la connaissance immédiate et révélatrice que le Véda nomme Vision. »

             Son domaine est défini comme celui de la Vérité, de la Loi et de l'Infinitude. Il est lui-même celui qui nourrit et accroît, car il élargit les limites obscures. Il contrôle et ordonne, selon les vrais principes de notre nature. »

Obélisque de la Concorde

Ensoleillée