La Courtisane Phyllis dominant Aristote
La Courtisane Phyllis dominant Aristote
« Le Lai d’Aristote » (le lai est un petit poème narratif) est une scène épique qui renvoie à une légende.
Aristote, philosophe, logicien et scientifique grec né en 384 av. J.-C., reprochait à son élève Alexandre le Grand de délaisser ses obligations de monarque pour l’amour d’une courtisane du nom de Phyllis.
Agacée, celle-ci décide de se venger en séduisant le vieil homme. Elle se promet à lui dans la mesure où Aristote se laisserait chevaucher par elle.
Aristote cède.
« Forte de son succès, Phyllis court alors prévenir Alexandre le Grand, son complice, en chantant un lai d’amour. Ce dernier ne manquera pas de se moquer de son maître…
Le pouvoir de la femme sur l’homme, fusse-t-il le plus grand des savants, sera ainsi représenté durant des siècles dans cette scène d’Aristote et Phyllis. On la retrouve par exemple dans ce dessin satirique renaissance du peintre Allemand Hans Baldung exposé au musée du Louvre à Paris. » [1]
Le cerveau du ventre plus important que celui de la tête, et le cœur au centre :
« Il y a quelques années, les scientifiques ont découvert en nous l’existence d’un deuxième cerveau. Notre ventre contient en effet deux cents millions de neurones qui veillent à notre digestion et échangent des informations avec notre "tête". Les chercheurs commencent à peine à décrypter cette conversation secrète. Ils se sont aperçus par exemple que notre cerveau entérique, celui du ventre, produisait 95 % de la sérotonine, un neurotransmetteur qui participe à la gestion de nos émotions. »
>>> http://future.arte.tv/fr/le-ventre
Et surtout :
« Le cœur est l’organe le plus symbolique du corps humain. Il a longtemps été perçu comme le lieu de toutes nos émotions, le centre même de notre être. Puis, la médecine moderne a entrepris de le remettre à sa place : pour elle, le cœur n’est qu’une simple pompe – une pompe brillante, certes, mais rien de plus. L’être humain est gouverné par sa tête, siège de la pensée et de la prise de décision. Non par le cœur. Dans ce documentaire, David Malone se demande quand et pourquoi nous avons commencé à voir le cœur comme un organe simplement mécanique. Il poursuit son investigation auprès des scientifiques qui sont aujourd’hui en train de changer de point de vue. Il interroge les toutes dernières avancées de la science moderne concernant la structure du cœur, ses capacités et son rôle. Des découvertes qui pourraient inverser la tendance et permettre au cœur de reprendre sa place traditionnelle au "centre" de l’humain... »
>>> http://www.arte.tv/guide/fr/048320-...
Mon estime de moi-même et du monde, celle du ventre, du sexe, du cœur… nous sommes bien plus complexes, nous tous êtres vivants d’un si vaste univers, que tout ce que nous pouvons considérer nous-même par notre seule raison.
Et cette courtisane Phyllis qui réussit à triompher du philosophe Aristote, toute courtisane qu’elle était, elle ne manquait certainement ni d’attrait, ni de sex-appeal, ni de culture ni d’intelligence.
L’esprit n’est que la main de ton vouloir
Certains disent que je suis plutôt cultivé et intelligent.
L’esprit d’après Nietzsche n’est que la main de ton vouloir.
Mais qu’est-ce que je veux ?
« Cette petite raison que tu appelles ton esprit, ô mon frère, n'est qu'un instrument de ton corps, et un bien petit instrument, un jouet de ta grande raison.
Tu dis « moi » et tu es fier de ce mot. Mais il y a quelque chose de plus grand, à quoi tu refuses de croire, c'est ton corps et sa grande raison ; il ne dit pas mot, mais il agit comme un Moi.
Ce que pressent l'intelligence, ce que connaît l'esprit n'a jamais sa fin en soi. Mais l'intelligence et l'esprit voudraient te convaincre qu'ils sont la fin de toute chose ; telle est leur fatuité.
Intelligence et esprit ne sont qu'instruments et jouets ; le soi se situe au-delà. » [2]
(Ainsi parlait Zarathustra)
Quand je me cultive, souvent, c’est en attendant de trouver un meilleur amusement une meilleure ballade ou de faire mieux, et c’est alors que je ne trouve rien d’autre de mieux pour me meubler et pour meubler le temps. Parfois pour mon plaisir aussi finalement, souvent donc faute de mieux.
Les gens je les comprends, mais le plus souvent je ne les trouve pas attachants tout simplement. Mais ce n’est pas que leur manque d’esprit ou leur esprit dont je me défie.
« La chair est triste hélas, et j’ai lu tous les livres » [3]. Et j’ai compris tous les gens de la foule.
Les gens, ils ne sont souvent que leur surface de l’esprit, ou leur peu de surface de l’esprit.
Être intelligent, voir spirituel et cultivé, n’est peut-être qu’un handicap dans l’échelle de l’évolution. C’est peut-être bien un « luxe », c’est-à-dire une « tare » de « civilisé », de ces histoires d’« êtres vivants » qui se complaisent dans un « virtuel » pompeux, et qui perdent leur temps à des futilités vaines et à des verbiages en fait dénués de réalité.
Mes collègues « civilisés »
Mes collègues « civilisés » ils ont tellement peur de notre si grand univers qu’ils ont décrété que les extraterrestres n’existaient pas, et qu’ils constituent eux-mêmes l’apogée, la conclusion et le centre de cet univers… infini !
Ils ne sont pas fous… ils ont peur de tout.
Ils enchainent les animaux en batterie, en fait pour les rendre aussi civilisés qu’eux avant de les tuer pour les manger : car ils n’auraient déjà plus la force vitale et le courage pour oser seulement s’attaquer aux êtres sauvages. Ces derniers sont trop « imprévisibles » et les hommes civilisés et dévitalisés sont extrêmement « superstitieux », tout le contraire de ce qu’ils prétendent être.
Ils mangent les êtres élevés en batterie pour cela, pour réduire « tous » les risques donc – mais certains vont passer 10 mn pour sauver la vie d’un moustique « sauvage » coincé dans leur maison (je l’ai vu)… qui en fait leur fait « peur », vous comprenez ?
Et même les bêtes qui leur sont tombé sous la main et qu’ils ont réduit à rien dans leurs élevages en batterie, ce n’est pas eux qui les tuent pour pouvoir ensuite les manger, c’est beaucoup trop dangereux, on ne sait jamais. Ils ont pour cela depuis bien longtemps déjà inventés ces professionnels, vous savez, ce ne sont que des « hors-castes », des « monstres », des « brutes », ceux qu’on appelle aussi des garçons- bouchers.
Mon estime de moi-même
La force sexuelle est potentiellement bien plus grande que cette surface de l’esprit. La force du ventre qui tient à la survie aussi. La force du cœur aussi.
Cela dépend aussi où je situe mon estime de moi-même et du monde. Sur la vie ?? Sur le sexe ? Sur un « vivre et survivre à tout prix » ?
Ou sur la beauté du geste ?
Ou sur le besoin de jouer ? Ou sur le courage ?
Ou comme le font souvent les civilisés tarés : sur le « après-la-mort », sur « les traits d’esprit », sur les « apparences », sur le « verbe » ?
Je suis moi-même un être civilisé, c’est vrai, n’est-il pas ? (Un peu comme Aristote, un peu « grandiloquent » ?)
Odal GOLD
[1] >>> http://www.paperblog.fr/7262266/le-philosophe-et-la-courtisane/
[2] >>> http://odalgold.blog4ever.com/l-esprit-et-le-soi-nietzsche
[3] >>> "BRISE MARINE" - de Stéphane Mallarmé
[4) >>> http://palaisdashepsout.centerblog.net/3638654-Deesse-et-Princesse--?ii=1